Les Arts en Modes Doux, de quoi parle-t-on?
Les modes doux sont des pratiques inscrites dans la sobriété et le respect du vivant. L’objectif premier est de diffuser en mobilités douces les spectacles que nous créons, nous nous déplaçons à pied, à cheval, à vélo, en roulotte, en voilier et par d’autres moyens de transport visant à exclure l’utilisation de matières fossiles. Les modes doux comprennent aussi une attention particulière au recyclage, au respect du vivant et au respect des rythmes de chacun.e.s
Qui sommes-nous?
Le réseau ArMoDo, réseau des Arts en Modes Doux. Est un réseau international France, Belgique, Suisse. Il se compose d’artistes, de professionnels et d’opérateurs culturels qui souhaitent développer leurs pratiques et leurs activités en s’appuyant sur la mobilité douce et plus encore, en faire un mode de création particulier, complet et reconnu.
Une structure belge s’est constituée en ASBL : ArMoDo – Belgique
Elle rassemble actuellement une dizaine de cies et structures en FWB. Elle est destinée à en accueillir de nombreuses autres et commence à se faire connaître.
Quels sont les enjeux du mode doux :
En tant qu’artistes, professionnels et opérateurs de la culture, nous avons choisi les modes doux parce qu’ils nous permettent de créer et diffuser en prenant en compte concrètement les questions écologiques. Cette façon de se déplacer nous permet de diminuer les écarts restants entre nos actes et nos valeurs.
Nous constatons que nos moyens de locomotion sont déjà, en soi un événement, en amont et en aval du spectacle. Ceux-ci nous permettent tout d’abord de faire prendre conscience d’un enjeu culturel crucial et invisible:
90% des empruntes énergétiques du secteur culturel proviennent du transport des publics et des artistes.
Nos déplacements permettent également :
– d’amener une proposition artistique dans des lieux où elle n’est pas, peu ou plus
et de cette façon de créer du lien avec les populations des territoires traversés et investis.
– de toucher des gens qui ne vont pas ou peu dans les habituels lieux de la culture.
Parce que la mobilité douce est plus lente, elle permet au public d’apprivoiser et de rencontrer les artistes autrement, par des moments d’échanges privilégiés. La mobilité douce rend la culture plus accessible, plus disponible pour tous.
Cette façon de se déplacer peut être contraignante et demande dès le début du projet de création de tenir compte d’exigences telles que le volume, le poids, le son, l’éclairage; cela indépendamment des techniques artistiques mises en œuvre.
Les créateurs veillent à utiliser un maximum de matériaux réutilisables et un minimum de produits polluants dans la création de leur structures et décors.
De plus, la mise en place du moyen de locomotion demande également un budget conséquent et un long temps de maturation, d’expérimentations…
Les étapes de nos tournées sont dictées par les possibilités humaines, animales et techniques. De la création à la diffusion, nous veillons à être respectueux du vivant. Les agendas de programmations, de commandes doivent en tenir compte.
De ce fait, les lieux de représentations se situent principalement en milieu rural et à l’écart des grandes institutions officielles de la culture. En effet, nous jouons dans des salles de villages et de quartiers, des granges, des étables, des places de villages. Bref, des lieux (en intérieur ou en extérieur) qui peuvent accueillir nos représentations et qui se situent sur un chemin organisé au départ des contraintes matérielles et physiques du mode de déplacement.
